Prothèse totale du genou personnalisée

L’arthrose du genou correspond à une usure du cartilage, parfois secondaire à une atteinte des ménisques et des ligaments, parfois simplement due à l’usure au cours des années. Le genou s’articule alors de moins en moins bien, devenant progressivement de plus en plus « rouillé », avec des douleurs. L’opération de prothèse de genou vise à restaurer une mécanique normale au niveau du genou, pour reprendre ses activités de la vie de tous les jours. Il s’agit d’une opération toujours conséquente, répondant à des indications bien précises, mais les nouvelles technologies permettent une chirurgie la plus personnalisée possible, permettant de restaurer un ressenti de genou le plus naturel possible.

Prothèse totale de genou : quand opérer ?

L’arthrose du genou

Le genou est une articulation avec une mécanique fine. Les mouvements se font au niveau du cartilage, qui permet un glissement fluide entre le fémur et le tibia. La rotule vient, en complément, glisser à l’avant du genou. En cas d’arthrose, le cartilage s’effrite progressivement. Les mouvements sont alors moins fluides, et l’on ressent des douleurs.

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Quelles sont les causes de l’arthrose du genou ?

Plusieurs causes peuvent être évoquées. Le plus souvent, il s’agit d’une usure qui s’est installée progressivement, avec les années. Une cause n’est pas systématiquement retrouvée. Des paramètres comme le surpoids, ou une activité professionnelle avec port de charges lourdes peut augmenter, de part un phénomène de surcharge mécanique, ce phénomène. Les personnes avec les jambes très déformées, très arquées par exemple, peuvent également souffrir d’une arthrose d’une partie du genou, du fait des forces importantes qui s’y exercent.

Mais il y a aussi des paramètres génétiques qui interviennent. Ainsi, il est fréquent que les patients que l’on opère d’une arthrose aient déjà vu leurs parents souffrir de la même maladie au même âge.

Une arthrose relativement précoce (vers 50 ans voire avant) peut également survenir en cas d’antécédant de traumatisme du genou. Ainsi, un ligament croisé abîmé risque d’engendrer un « jeu » anormal au niveau de l’articulation, qui a la longue va abîmer les ménisques et le cartilage. Des séquelles de fracture, notamment du plateau tibial (ayant entrainé un choc violent au niveau du cartilage lors de l’accident), peuvent également engendrer une usure accélérée de ce cartilage.

D’où l’importance de prendre en charge sérieusement ces traumatismes du genou, pour prévenir les conséquences à plus long terme…

Quels sont les symptômes de l’arthrose du genou ?

L’arthrose se manifeste généralement, au début, par des douleurs. Un enraidissement articulaire s’installe généralement dans un 2nd temps.

Les douleurs peuvent être ressenties à différents endroits du genou. Parfois elles sont bien localisées (à l’avant, ou sur un des côtés du genou), si l’arthrose ne touche qu’une des parties du genou. Mais souvent il est difficile au patient de designer un endroit douloureux précis, car les douleurs sont diffuses, dans la profondeur du genou. Les douleurs sont, initialement, surtout perceptibles à la marche, après une certaine distance, ou lors de certains mouvements comme les flexions du genou (marche dans les escaliers…). Mais, progressivement, les douleurs ont tendance à être de plus en plus permanentes, à survenir dès les premiers pas voire au repos, la nuit etc. L’arthrose engendre également, progressivement, une raideur articulaire, càd que les mouvements se font de moins en moins fluide. Il est alors de plus en plus difficile de plier le genou et même, dans les cas évolués, de tendre la jambe. Tout cela est invalidant dans la vie quotidienne car il devient difficile de marcher dans les escaliers, de s’habiller, etc.

Même si le diagnostic est fortement suspecté quand on nous indique de tels éléments, la confirmation se fait par l’étude de radiographies du genou.
Il faut faire des radios de face et de profil, debout. Une incidence spécifique pour voir la rotule est également nécessaires. On fait également des clichés « en Schuss », qui permettent de bien voir l’interligne articulaire.

Ce bilan est généralement suffisant. Une IRM complémentaire n’est demandée que dans certains cas douteux, ou si on recherche une lésion méniscale (non visible sur les radios), par ex.

Arthrose du genou : quand opérer ?

L’opération de prothèse de genou n’est jamais anodine, ainsi la décision d’opération doit répondre à des critères précis.

En effet, comme toute intervention, celle-ci comporte des risques non négligeables. De plus, la récupération s’étend sur plusieurs semaines / mois et nécessite un travail de rééducation conséquent. Ainsi, il ne faut opérer que s’il n’y a pas d’autre solution.

Dans les stades d’usure précoce, un traitement médical doit toujours être essayé en première intention, car il permet généralement de soulager le patient pendant de nombreuses années. Ces traitements se basent sur de l’activité physique douce (type vélo d’appartement, vélo elliptique, renforcement musculaire par yoga, pilates etc.), afin de tonifier les muscles qui portent le genou ; des médicaments anti-douleurs et anti-inflammatoire peuvent être pris à la demande. Des injections peuvent également être proposées en complément. Il s’agit, selon le cas, de corticoïdes, acide hyaluronique, PRP…

Dans le cas où cette prise en charge n’est plus efficace, et que cela altère durablement la vie quotidienne du patient, on va généralement évoquer une opération.
Les critères habituellement retenus pour envisager une prothèse totale de genou sont donc :

  • Usure importante sur les radios ;
  • Situation durable avec des douleurs déjà anciennes (on n’opère pas si les douleurs ne durent que depuis 15 jours, car elles peuvent également céder toutes seules en quelques semaines) ;
  • Un genou enraidi, c’est à dire une sensation de genou rouillé, difficile à plier et/ou à tendre correctement ;
  • Un impact significatif sur la vie quotidienne du patient. Par exemple, si on est gêné tous les jours, que l’on hésite à faire des activités, à sortir etc.

Enfin, on s’assure que les risques chirurgicaux ne sont pas trop importants comparés aux bénéfices attendus de l’opération.
En effet, certains facteurs de risque comme un surpoids très important, un tabagisme important, un diabète mal pris en charge (etc.) peuvent augmenter les risques, notamment d’infection de la prothèse. Il vaut mieux améliorer d’abord ces paramètres, dans la mesure du possible, avant d’intervenir.
La décision d’opérer se prend donc après avoir exposé posément au patient, en consultation, les enjeux de l’opération. On lui expose les bénéfices attendus, mais aussi les suites de l’opération, le délai de récupération habituel, ainsi que les principaux risques de l’opération.

Puis on fait une synthèse et on indique au patient si une intervention nous apparait raisonnable dans son cas. Un délai de réflexion est à conseiller.

Il est important également de s’assurer de la pleine motivation du patient : on récupère mieux, on s’engage de manière plus engagée dans la rééducation, si on est pleinement convaincu de la nécessité d’une opération, qu’on la voit « comme une délivrance ».

Faut-il mettre une prothèse totale du genou ou une prothèse unicompartimentale (demi-prothèse de genou) ?

Ce sont 2 concepts différents.
Il faut savoir que, dans le genou, il y a en fait 3 articulations qui coulissent en même temps : entre fémur et tibia, sur 2 côtés, et aussi la rotule qui glisse à l’avant.

La demi-prothèse de genou à l’avantage d’être une opération plus légère mais elle n’est possible que si un des compartiments n’est abimés. Si au moins 2 compartiments sont sérieusement abîmés, il vaut mieux réaliser une prothèse totale qui permettra de traiter la totalité de l’arthrose.

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Comment s’effectue une opération de prothèse de genou personnalisée ?

Quels sont différents types de prothèse totales du genou ? Lesquelles sont les plus modernes ? Quelle est la meilleure prothèse de genou ?

Le principe d’une prothèse de genou est de couper les surfaces osseuses abîmées, puis d’y implanter de nouvelle surface de frottement pour restaurer une mécanique normale du genou.

Ainsi, tous les types de prothèses répondent dans les grandes lignes aux même principes (des pièces métalliques qui « resurfacent » les interlignes articulaires).

Il y a néanmoins actuellement de nouvelles techniques de prothèse de genou, qui permettent d’offrir des solutions les plus adaptées à chacun. Ainsi, ces prothèses de nouvelles générations consistent en :

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  • PROTHÈSE DE GENOU SUR MESURE

Dans ce cas, la prothèse est fabriquée spécialement selon une forme et une taille correspondant à l’anatomie du patient, déterminée à l’aide d’un scanner 3D réalisé avant l’opération. Un modèle unique au patient est réalisé, suite à une collaboration étroite entre le chirurgien et les ingénieurs du laboratoire fabriquant la prothèse. La fabrication est alors lancée, avec la prothèse en modèle unique, ainsi que des guides de coupe réalisés à l’aide d’une imprimante 3D (guides utilisés pour les coupes osseuses).
L’emploi de prothèse sur mesure permet reproduire au mieux l’anatomie du patient, permettant de diminuer les problématiques inhérentes aux prothèses standard (qui utilisent la même forme pour tous les patients, contraignant à certaines approximations) :

  • Meilleur équilibrage des ligaments, donc genou ressenti plus stable, moins de douleurs par étirement d’un ligament… ;
  • Moins de problèmes de douleurs liées à une prothèse qui déborde sur le côté ;
  • Moins de risques de déboitements de la rotule ou de douleurs à ce niveau.
  • Moins de risques de fractures péri-prothétiques ;
  • Meilleur impact écologique, car moins de matériel doit être utilisé en global

Néanmoins, tous les cas de figure ne sont pas accessibles à une prothèse sur mesure, il convient d’en discuter au cas par cas avec votre Chirurgien.

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  • GUIDAGE INFORMATISÉ PAR « NAVIGATION 3D » PENDANT L’OPÉRATION

Afin d’obtenir un ressenti de genou le plus naturel possible après l’opération, il est important que la jambe garde une forme naturelle (par ex., un peu arquée si elle était ainsi de naissance), et que les ligaments sur le côté ne soient pas trop tendus ou trop lâches.
Pour ce faire, on peut s’aider de la navigation 3D. C’est une assistance par ordinateur, utilisée au bloc, pendant l’opération. Il y a des cameras infrarouge qui vont filmer le genou tout au long de l’opération. En même temps, une image virtuelle du genou du patient apparait à l’écran, et on détermine tous les paramètres (coupe osseuse, positionnement de la prothèse…) en temps réel avec l’assistance de l’ordinateur.
La Chirurgie est donc la plus précise possible. Elle est également moins invasive, puisqu’on n’est plus amenés à positionner de longues tiges à l’intérieur de l’os pendant l’opération comme guide de coupe. Il y a en revanche une petite cicatrice supplémentaire sur le haut du tibia pour mettre des petites broches temporairement pour les repères infra-rouges.

Déroulement de la chirurgie

L’opération de prothèse de genou peut être effectuée aussi bien sous Anesthésie générale que sous anesthésie loco-régionale. Cela dépend de vos préférences et d’éventuels éléments médicaux. Ce sera discuté en consultation d’Anesthésie, quelques semaines avant l’opération. N’hésitez pas à lui poser toute question. Vous trouverez également, ici, des éclaircissements complémentaires concernant l’anesthésie.

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Le patient est allongé sur la table d’opération, sur le dos. Un garrot (un peu comme lors des prises de sang) est positionné sur le haut de la cuisse, mais le Dr Haen veille généralement à ne pas l’activer, ou alors (en cas de saignement important) le moins longtemps possible, afin de ne pas entrainer de tétanie musculaire en post-opératoire

Une cicatrice longiligne est faite à l’avant du genou. On va ensuite accéder à l’intérieur du genou en faisant une incision, en profondeur, le long de la rotule. On peut alors commencer l’intervention proprement dite. On retirer les éléments abimés (ménisque, cartilage…), puis on va mettre en place les pièces de la prothèse : un support plat sur le haut du tibia, une pièce arrondie sur le bas du fémur, et un petit médaillon à la face profonde de la rotule. La matière de la prothèse est constituée d’alliages de métaux (chrome-cobalt) ou de titane selon les cas.

Un point important est que l’on préserve les ligaments (ligaments collatéraux, interne et externe), situés sur les 2 côtés du genou. Ceci permet de conserver un genou bien équilibré, càd qui ne donne pas la sensation de se dérober, lors de la marche dans les escaliers par exemple.

Un autre point important est qu’il faut conserver une forme la plus normale à la jambe (technique de « l’alignement cinématique »). Si on avait, depuis toujours, la jambe un peu arquée, on va veiller à conserver un peu cette forme. Bien entendu, du fait de l’arthrose, cette déformation s’est souvent aggravée progressivement au fil des années, et on va, avec l’opération, diminuer cette déformation jusqu’à la rendre naturelle.

Pendant l’opération le Dr Haen va s’aider d’un contrôle navigation 3D informatisé, et/ou de guides de coupe sur mesure réalisés en imprimante 3D, afin d’être le plus précis possible.

En fin de procédure, on réarticule le tout, on fait les derniers tests (on vérifie que la prothèse est bien mobile, que le genou est bien stable…), puis on ferme la peau et on applique un pansement.

Il n’y a pas d’immobilisation dans une attelle après l’opération (sauf cas exceptionnels), car le genou est généralement bien stable en soi avec la prothèse. Au contraire, immobiliser le genou entrainera une perte musculaire rapide, qui est néfaste pour la récupération des premières semaines et risque de rendre la rééducation plus complexe.

Le Dr Haen appelle les proches du patient, dès la fin de l’intervention, pour les rassurer.

Le patient va alors en salle de réveil, pour environ 45 minutes, puis il retourne dans sa chambre. La rééducation peut démarrer immédiatement.

Comment s’organise l’opération en pratique ?

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Bilan pré-opératoire

Le bilan préopératoire est relativement complet, afin de diminuer les risques pré-opératoires :

  • Sur le plan Orthopédique : Radiographies éventuelles pour compléter le dossier (pour voir la jambe en entier notamment, afin de faire des mesures pour la prothèse), et selon le cas un scanner 3D.
  • Bilan demandé par l’Anesthésiste (prise de sang, éventuel examen cardiaque, etc.).
    Il faut également s’assurer de l’absence de diabète déséquilibré (mieux vaut alors le traiter d’abord afin de diminuer les risques d’infection de prothèse).
    De même, si le patient est fumeur, il faut arrêter le tabac au minimum 3 semaines avant l’opération, afin de ne pas augmenter les risques infectieux.
  • Généralement, un bilan dentaire, pour s’assurer de l’absence de foyer infectieux profond.

Déroulé pratique de l’hospitalisation et des suites immédiates

L’hospitalisation se fait généralement le matin de l’intervention (ou parfois la veille sur préconisation de l’Anesthésiste). Vous pouvez trouver plus d’informations pratiques des modalités administratives concernant le parcours de soin.

Il faut prévoir un jeûne préopératoire de 6h minimum. Ainsi, si l’opération est prévue l’après-midi, on peut (après validation de l’heure de l’opération avec l’équipe du Dr Haen) prendre un petit déjeuner à 7h, le matin de l’opération. Le patient est alors conduit au bloc opératoire :

  • On effectue de multiples contrôles préopératoires (identité du patient, côté à opérer, complétude du dossier), aux différents temps – clés : arrivée au bloc, avant l’Anesthésie, avant le début de l’opération, etc.
  • L’opération se fait sous anesthésie générale ou loco-régionale selon le cas. Le Dr Haen opère avec l’assistance de 2 Infirmiers de bloc opératoires diplômés, fixes (au sein de son équipe).
  • Dès que l’opération est effectuée, le Dr Haen veille à appeler les proches du patient pour les rassurer.
  • Le patient va alors en salle de réveil, pour une surveillance qui dure environ 30-60 minutes. Puis le patient est conduit dans sa chambre.
  • Dans les suites immédiates de l’opérations, le Kiné vient voir le patient pour le 1er lever et commencer à aider le patient à marcher, habituellement dès le jour-même de l’opération.
    La marche peut se faire d’emblée en appui complet sur le membre opéré, avec l’assistance de béquilles les 15 premiers jours (puis on les quitte progressivement, en restant à l’écoute de douleurs éventuelles qui pourraient amener à les conserver un peu plus : on marche sans béquille généralement aux alentours de 1 mois à compter de l’opération).
    Une radio de contrôle est réalisée à titre systématique au cours de l’hospitalisation.
  • La sortie de la Clinique se fait dans les jours suivant l’opération, dès que le patient se sent suffisamment autonome pour rentrer à domicile, et après validation du Dr Haen qui s’assure que tout évolue favorablement.

Le retour se fait dans la plupart des cas à domicile (parfois en Centre de rééducation), mais diverses formes de rééducation sont possibles.

Quelle convalescence après une prothèse du genou ?

 Il y a des solutions adaptées à chaque cas :

  1. La plus simple, rééducation à domicile, soit avec un Kiné qui se déplace à domicile, soit en cabinet libéral s’il est facile d’accès. C’est la solution la plus simple, et qui offre de bons résultats à condition d’être rigoureux dans sa rééducation. En effet, on a souvent un peu moins de séances de kiné par semaine, aussi il faut veiller à faire ses exercices, soit même, tous les jours afin de pérenniser les résultats et permettre un progrès progressif.
  2. Rééducation en Hôpital de Jour (HDJ) au sein d’un Centre de rééducation. Cette solution est peut-être le meilleur compromis, car cela permet de garder ses repères en dormant à domicile, tout en bénéficiant de la technicité d’un Centre de rééducation. Ceci garanti des séances régulières et un suivi attentif de l’évolution. Des transports peuvent généralement être pris en charge pour ces déplacements pluri-hebdomadaires.
  3. Prise en charge en hospitalisation conventionnelle (càd que l’on dort sur place), au sein d’un Centre de rééducation.
    Cette solution présente l’avantage de la simplicité, car il n’y a pas à se soucier de la logistique de type courses – repas – ménage etc. C’est donc souvent une solution retenue quand on vit seul(e). En revanche il faut dormir sur place, et seule une certaine période de la journée est mise à profit pour de la rééducation. Le retour à domicile s’effectue généralement au bout de 3-4 semaines (après validation du Médecin responsable du Centre).

Le Dr Haen se tient à la disposition des patients pour évaluer l’option la plus adaptée à la situation de chacun. Il est en effet important d’effectuer sa rééducation dans un cadre rassurant et stimulant.

Les exercices de rééducation après prothèse du genou
Après prothèse de genou, la rééducation va s’axer sur plusieurs points :

  • Réveil musculaire (quadriceps) avant tout. C’est le gage d’une bonne récupération, rapide, avec un genou qui peut tendre confortablement (dans le cas contraire cela peut être très invalidant), et une bonne force musculaire à la marche. C’est pour cela que le Dr Haen ne préconise pas de port d’une attelle rigide (avec tiges métalliques) après l’opération.
  • Travail des mobilités du genou : travail de la flexion notamment.
    En effet, au cours de l’opération, une fois la prothèse mise en place, le genou retrouve une flexion généralement complète (le Dr Haen le montre aux patients à la fin de l’intervention, une fois le pansement appliqué, quand ils sont sous anesthésie loco-régionale). Mais dans les suites de l’opération, une inflammation va survenir, faisant gonfler le genou, ce qui restreint les mobilités du genou. Le sens de la rééducation sera de restaurer cette mobilité malgré l’inflammation (que l’on peut diminuer en glaçant régulièrement le genou).
  • Récupération par des activités fonctionnelles, les plus naturelles possibles : marcher, faire du vélo d’appartement, nager (crawl) une fois la cicatrice totalement fermée, etc.
    C’est cette récupération naturelle qui est la plus efficace au final, et la plus agréable pour le patient.

Risques et complications éventuelles

Comme toujours en chirurgie, l’opération de prothèse de genou comporte des risques. Le risque de complication peut être évalué à environ 1% en moyenne. Mais le risque est très variable d’un patient à un autre, selon son état de santé. Ainsi, le chirurgien va établir une balance bénéfice – risque pour chaque patient, afin de déterminer si l’opération apparait raisonnable, càd si les bénéfices attendus sont (largement) supérieurs aux risques. Il existe des risques généraux, comme pour toute chirurgie (risques de thrombose ; risques liés à l’anesthésie, et les risques spécifiques à la prothèse de genou, que nous allons détailler ci-dessous. Ces principaux risques sont :

L’infection de prothèse de genou

Ce risque est de l’ordre de 0,1 à 1%, en fonction des études scientifiques. Ce risque est augmenté en cas de facteurs médicaux fragilisant, comme les déficits de système immunitaire, l’obésité, mais aussi en cas de tabagisme ou d’antécédents de chirurgie sur ce genou.

En cas de survenue d’une infection de prothèse de genou dans les semaines après l’opération, cela se détecte avant tout par un problème au niveau de la cicatrice (écoulement de liquide, rougeur…), parfois accompagné d’un genou chaud, gonflé, douloureux. Il est rare d’avoir de la fièvre au stade débutant. Le Dr Haen communique toujours ses coordonnées à ses patients, afin qu’ils puissent le contacter au moindre doute.
En cas d’infection, le traitement répond à des critères précis, selon un protocole validé par des Centre de Référence des infections ostéoarticulaires (CRIOA). La prise en charge est multidisciplinaire entre Chirurgiens, Anesthésistes, Infectiologues spécialisés, et est réalisée en prenant au minimum un avis auprès du Centre de Référence CRIOA. Le traitement nécessité de réopérer, de manière plus ou moins urgente selon les cas. Des antibiotiques sont également prescrits pour plusieurs semaines.

La raideur du genou

C’est un risque rare, mais pas exceptionnel. Il s’agit de difficultés à tendre et/ou à plier le genou. Cela peut être dû à plusieurs facteurs. Soit la rééducation a été insuffisante (parfois du fait d’un genou resté trop inflammatoire ou trop douloureux après l’opération), soit un phénomène surajouté peut survenir. Cela peut être un phénomène de type algo-neuro-dystrophie (emballement du système nerveux autonome), qui nécessitera alors une prise en charge spécialisée, mais dont le pronostic de récupération à terme demeure bon.
Enfin, une faute technique au niveau de la mise en place de la prothèse doit aussi parfois être évoquée.
Seule une étude globale, reprenant l’historique des suites de l’opération, toute l’imagerie (y inclus préopératoire) etc. peut permettre de conclure à l’origine de cette raideur, et d’y apporter une prise en charge spécifique (qui peut parfois impliquer une nouvelle opération)

La fracture sur prothèse de genou

Il s’agit d’une fracture ou fissuration de l’os autour de la prothèse, survenant dans les jours ou les semaines après l’opération. Il s’agit généralement de fractures dites « de contrainte », sur un os déjà fragile (notamment en cas d’ostéoporose importante), à proximité de la prothèse.
Ce risque demeure relativement faible. Mais en cas de survenue on peut être amené à prescrire une mise en décharge (ne pas appuyer sur la jambe pendant plusieurs semaines), voire devoir opérer si la fracture a déplacé la prothèse.

Douleurs persistantes après prothèse du genou

Étant donné qu’il s’agit d’une intervention conséquente, il est possible d’observer des douleurs post-opératoires qui persistent quelques semaines après l’opération. Mais celles-ci doivent normalement s’estomper progressivement.
On note parfois, en cas d’importante inflammation engendrée par l’arthrose (avant l’opération), un genou qui demeure gonflé (et plus ou moins douloureux) quelques temps après l’opération. Mais si des douleurs persistent de manière significative au-delà de quelques semaines, il faut alors évoquer une évolution anormale.
De telles douleurs peuvent être dues à une algodystrophie (comme évoqué précédemment), ou à des douleurs neuropathiques (irritation des nerfs microscopiques situés dans la peau autours de la cicatrice). Ces situations peuvent justifier d’une prise en charge auprès d’un Médecin spécialisé dans ces pathologies, en lien avec le Dr Haen.
L’infection profonde doit être recherchée, elle peut ne donner que ce symptôme.
Parfois, des complications mécaniques peuvent être détectées : fracture ou fissuration osseuse, anomalie au niveau de la pose de prothèse (trop encombrante ou débordant l’articulation), défaut de fixation osseuse de la prothèse, anomalie au niveau de la rotule, allergie au métal de la prothèse…
Les causes possibles, heureusement rares, sont donc multiples et seule une évaluation spécialisée (avec examens d’imagerie de type radio +/- scanner +/- scintigraphie etc.) pourra généralement apporter l’explication (et donc la prise en charge adaptée).
Enfin, il arrive parfois qu’aucune explication ne soit trouvée. On peut alors souvent conclure à des douleurs musculaires ou tendineuses, qui doivent s’amender progressivement avec du repos et de la rééducation. C’est parfois le temps qui donnera l’explication : si ces douleurs persistent, c’est parfois en refaisant les examens que l’on peut alors conclure à leur cause.

 

Risque, à long terme, de descellement de la prothèse de genou

Il s’agit d’une usure de l’implant, avec perte de sa fixation à l’os. Ce phénomène est actuellement devenu rare, du fait des prothèses modernes de meilleure qualité. La durée de vie des prothèses de genou est donc actuellement très satisfaisante et, en pratique, peu de patients auront besoin de se faire réopérer au cours de leur vie. Le descellement, quand il survient, n’arrive généralement pas avant 20-25 ans après la pose de la prothèse (plus fréquemment chez les patients opérés jeunes, d’après les études scientifiques ; parce qu’ils les « usent » d’avantage, du fait d’activités physiques plus poussées, probablement)
Cela nécessite en revanche une nouvelle opération, de reprise de prothèse du genou, afin de changer l’implant.
Les symptômes du descellement d’une prothèse de genou sont des douleurs, une boiterie, qui surviennent plusieurs années après l’opération, sur un genou qui jusqu’à présent allait bien. Les radio (parfois complétées de scintigraphie et scanner) permettent de faire le diagnostic en montrant une prothèse qui a bougé en comparaison avec les radios anciennes, ou un liseré (zone d’os peu dense) à l’interface entre l’os et la prothèse.

Reprise des activités après prothèse de genou : suivi à moyen et long terme

La récupération après opération de prothèse de genou s’effectue en quelques semaines à quelques mois. On est surtout diminué (pour le quotidien) le 1er mois après l’opération. On récupère une vie relativement normale entre 1 mois ½ et 3 mois à compter de l’opération (chacun récupère à son rythme). Mais il faut savoir qu’il faut quasiment 1 an avant que l’on se sente totalement remis. Jusqu’à ce délai, on continue de progresser.​

Rendez-vous de consultation

  • Le Dr HAEN demeure joignable, par tous moyens (mail direct du Chirurgien, téléphone…), pour toute question après la sortie de la Clinique.
  • Le premier rendez-vous est fixé à 1 mois de l’intervention, pour contrôler la cicatrice, examiner le genou (mobilités articulaires, récupération musculaire) et contrôler les radiographies.
  • Le contrôle suivant est fixé à 3 mois de l’intervention.

Si tout va bien, le contrôle suivant est réalisé à 1 an de l’opération, puis tous les 4 ans environ.

Consignes concernant la reprise des activités

Après la pose d’une prothèse de genou, les activités sportives douces peuvent être reprises progressivement, dès que le patient s’en sent capable. Elles aident même à la récupération.
Ainsi, le vélo (d’appartement au début) fait partie des exercices de rééducation recommandés. On peut également reprendre la natation (crawl dans un premier temps) dès que la cicatrice est totalement fermée (compter 3-4 semaines à compter de l’opération par sécurité).
La marche peut progressivement être reprise sur des distances croissantes, et notamment la randonnée. Le golf peut également être repris progressivement, même si c’est une activité assez exigeante pour les articulations du fait de la torsion engendrée lorsqu’on frappe la balle.
Les activités de type yoga, pilates etc. peuvent être reprises dès que le patient s’en sent capable, quelques semaines après l’opération. On peut au début prévenir le professeur afin de ne faire que les postures confortables.

Pour toutes ces activités, il faut veiller à mettre une charge croissante, sinon l’on peut déclencher des douleurs musculaires ou tendineuses.

  • Les sports à plus haut impacts (avec sauts, course) sont repris de manière plus variable après l’opération. Il est rare de reprendre des activités de type course à pied, mais il n’est pas impossible de faire par exemple un peu de tennis de temps en temps.
  • La conduite automobile est possible dès que le patient s’en sent capable. Il faut être à l’aise en termes d’installation dans le véhicule, ainsi qu’avoir récupéré un bon tonus musculaire dans la jambe. Le délai est généralement de 2-4 semaines minimum après l’opération. Mais en cas de voiture automatique et si c’est la jambe gauche qui est opérée, le délai peut être moindre.
  • Peut-on se mettre à genou après prothèse de genou ?
    Oui, la prothèse est conçue pour autoriser ce type de positions. Simplement, du fait de la cicatrice située à l’avant du genou, il est parfois peu agréable de se mettre à genou. C’est à voir au cas par cas. Il faut parfois mettre un coussin sur le genou, pour des activités de jardinage par exemple.

Questions fréquentes

Y a-t-il un risque d’allergie à la prothèse de genou ? Peut-on retourner à domicile après pose de prothèse du genou si l’on a des escaliers ? Peut-on se faire opérer de prothèse sur les 2 genoux ?

Trouvez la réponse à toutes ces questions (et de nombreuses autres) dans la section dédiée :