A quel âge peut-on se faire opérer d’une prothèse unicompartimentale de genou (PUC) ? (Est-ce possible chez les jeunes ?)

Il n’y a pas de règle préétablie, pas d’âge minimal. En cas d’usure significative avec échec de tous les traitements médicaux (infiltrations etc.), on peut envisager ce type d’intervention à partir de 40-50 ans.
C’est à discuter au cas par cas avec votre chirurgien, qui va évaluer la balance bénéfices – risques de l’intervention.

Quels sont les critères à réunir pour pouvoir faire une prothèse uni-compartimentale ? 

Il faut :
1. Qu’il y ait une necessité d’opération : douleurs et/ou raideur articulaire durables, sévèrement invalidantes, et pour lesquelles le traitement médical ne fait pas (ou plus) effet ;

2. Que la situation soit accessible à une prothèse uni-compartimentale : arthrose localisée à un seul compartiment du genou (en autres critères).
Bref, c’est une décision à prendre au cas par cas, apres évaluation soigneuse par le Chirurgien, et dialogue avec le patient quand au ratio bénéfices / risques.

Quelles affaires prendre à la Clinique pour une opération unicompartimentale de prothèse de genou ?

• Des tenues de type jogging, shorts, t-shirts etc., faciles à enfiler. Il faut mettre des tenues « de ville » dès que possible, et ne pas rester en pyjama au fond de son lit plusieurs jours ! Ceci afin de reprendre une vie normale le plus rapidement possible.
• Des affaires de toilettes
• De quoi s’occuper : livres, ordinateur…
• Ses papiers (carte vitale, carte Mutuelle)
• Les radios, scanners, IRM…, sauf si vous les avez déposées au Dr Haen en préopératoire
• Le matériel prescrit : béquilles, bas de contention etc

Combien de séances de Kiné faut-il prévoir après pose de prothèse unicompartimentale du genou ? Quelle est la durée de la rééducation après prothèse du genou ?

Il n’y a pas de nombre fixe, cela dépend de la progression, pour chaque patient. Le plus important est de faire travailler son genou, soi-même, tous les jours, afin d’entretenir le tonus musculaire. La rééducation va s’inscrire en complément, pour accompagner le patient. Au début (le 1^er mois) on préconise environ 3 séances de Kiné par semaine. Puis le rythme peut être diminué progressivement, à 2 puis 1 par semaine, au fur et à mesure que le patient reprend ses activités (par ex. du vélo), par lui-même.

Peut-on monter et descendre un escalier après une PUC ?

Oui, cela fait partie des exercices de rééducation à effectuer avec le Kinésithérapeute avant la sortie de la Clinique.
La présence d’escaliers à domicile ne doit pas être un frein pour sortir tous les jours de chez soi pour se promener (et faire sa rééducation). Certes au début on y va à son rythme, en se tenant à la rambarde, mais assez rapidement on peut retrouver des sensations normales dans les escaliers.

La prothèse unicompartimentale genou (PUC) fait-elle sonner aux portiques de sécurité à l’aéroport ?

Généralement oui. Mais l’on vous remet un certificat de « porteur d’implant », en français et en anglais, à la sortie de la Clinique, que vous pourrez présenter aux contrôles.

Combien de temps après l’opération de prothèse de genou faut-il poursuivre les anticoagulants ? Peut-on les arrêter avant, si l’on remarche bien ?

Il est recommandé de prendre des anticoagulants pendant 1 mois à compter de l’opération, afin de prévenir les risques de caillots sanguins dans une veine de la jambe (phlébite), pouvant ensuite migrer au niveau des poumons.
Ce risque existe même si l’on remarche bien, les premières semaines après l’opération. Ainsi, il faut respecter cette durée même si l’on remarche bien, afin d’éviter ces risques.

Quelle est la durée de l’arrêt maladie après prothèse de genou ?

Cela dépend du type de travail :

• Travail de bureau, sédentaire : l’arrêt de travail est de quelques semaines.
  Si l’on a la possibilité de faire du télétravail, on peut alors reprendre son activité professionnelle à partir de 2-4 semaines de l’opération. Mais l’on peut également prévoir des durées plus longues, de l’ordre de 4-6 semaines selon le cas.
• Travail physique, port de charges lourdes etc. : l’arrêt de travail est en général de l’ordre de 3 mois, afin de reprendre ses activités professionnelles dans les meilleures conditions de sécurité.

Dans tous les cas, l’on cherche à s’adapter à votre situation et à prescrire la durée correspond à vos contraintes.