Généralités
Voici des réponses aux questions des généralités sur les opérations, que nous posent fréquemment les patients.
N’hésitez pas à écrire sur le forum public si vous avez des interrogations supplémentaires.
Avant l'opération
Combien de temps avant l’opération dois-je être à jeun ? Puis-je prendre un petit déjeuner le matin de l’opération ?
Il faut généralement être à jeun depuis la veille au soir (càd dernier repas la veille au soir), mais :
1. On peut parfois prendre un peu d’eau ou de thé le matin de l’opération : à demander à l’Anesthésiste
- Vous pouvez parfois prendre un petit dejeuner complet si l’opération est prévue l’après-midi : à faire confirmer par le Chirurgien. Il faut dans ce cas un jeune de 6 heure minimum. Donc ne plus rien prendre à partir de 8h du matin pour une intervention prévue à partir de 14h.A noter que le jeune concerne également le tabac (qu’il est de toutes façons conseillé d’arrêter autours de l’opération).
Quand prendre la douche antiseptique pré-opératoire ? Cela concerne les cheveux également ?
- La douche antiseptique est à prendre la veille, et le matin de l’opération.
- Il faut aussi se laver les cheveux avec le produit, mais pas nécessairement les 2 fois : la veille c’est suffisant.
Remarque : si vous êtes allergique aux produits contenant de l’iode, une alternative est prescrite sur l’ordonnance.
Pendant l'opération
Quelle est la meilleure modalité d’Anesthésie : Anesthésie générale ou locale ?
Il n’y a pas de modalité qui soit plus risquée en soi.
C’est une décision qui se prendre au cas par cas, entre vous et l’Anesthésiste, qui tiendra compte des éléments médicaux vous concernant, mais également de vos préférences et craintes éventuelles.
N’hésitez pas à poser toutes vos questions à l’Anesthésiste lors de la consultation pré-Anesthésie.
Pour une explication plus détaillée des différentes modalités, vous pouvez consulter la page « anesthésie » dédiée.
J’ai mal à la gorge dans les suites d’une opération. A quoi est-ce dû ?
Si vous avez eu une opération sous anesthésie générale, il y a eu un tube positionné au niveau de la gorge, afin de faire respirer les poumons.
Cela peut entrainer une irritation au niveau de la gorge, ressentie dans les suites de l’opération. Ce phénomène n’est pas grave, et il doit se résoudre dans les 48h.
Mais en cas de symptômes associés, de type toux, fièvre, etc., il faut nous les signaler sans délai (ce peut être une infection surajoutée).
Quels sont les risques de l’opération ?
Les risques sont très variables d’une opération à l’autre, mais également d’un patient à l’autre !
Ainsi, ce sujet sera systématiquement abordé lors de la consultation avec le chirurgien, qui jugera si les risques de l’opération apparaissent raisonnables au vu des bénéfices attendus par l’opération. Le rôle du chirurgien est d’expliciter au mieux ces risques au patient. Celui-ci pourra alors juger, en connaissance de cause, s’il souhaite bénéficier de l’opération.
Les risques sont détaillés dans les fiches dédiées aux principales opérations.
Vous pouvez également consulter la page « risques chirurgicaux », dédiée aux risques généraux de toutes interventions.
Après l'opération
En post-opératoire, des médicaments antidouleurs m’ont été prescrits, à prendre à horaire fixe, tous les jours pendant 1 mois. Doit-on prendre ces antalgiques systématiquement, même si l’on n’a plus mal ?
- La réponse est : oui, et non.
- Oui, car, au début, il vaut mieux les prendre systématiquement. En effet, contrairement à ce que l’on pourrait logiquement imaginer, le corps ne « s’habitue » pas à la douleur. Essayer de « résister » sans prendre d’antalgiques ne va pas aider à faire diminuer plus rapidement l’intensité des douleurs. Au contraire, rester plusieurs heures (voire jours) à un niveau de douleurs élevé risque « d’ancrer » ces douleurs, les rendant ensuite plus difficiles à combattre. Il faut donc, au moins pendant les 4 – 5 premiers jours, prendre systématiquement tous les médicaments prescrits. Y compris le paracétamol (Doliprane, Dafalgan…) qui, certes, n’est pas très fort en soit, mais qui aide les autres molécules à agir (ou qui leur permet d’agir avec une même efficacité en en donnant des doses moins fortes ; cela est utile avec des traitements type dérivés morphiniques, parfois mal tolérés à haute dose).
- En revanche, au-delà de la première semaine, les douleurs post-opératoires vont fortement diminuer et, normalement, la pathologie qui avait requis une opération (arthrose notamment) doit avoir été guérie par l’opération, en guérissant les douleurs par la même occasion… Il est donc possible, alors, de diminuer progressivement ces traitements antalgiques. C’est même une nécessité, car il est prouvé que le fait de consommer des médicaments dérivés de la morphine (tramadol, codéine, càd Topalgic, Contramal, Codoliprane, etc.) au-delà de 2 – 3 semaines risque d’induire une dépendance. Ainsi, on a la chance de disposer de traitement très efficaces, utiles pour la gestion de la douleur à domicile, notamment dans le cadre de la chirurgie ambulatoire ,mais il ne faut surtout pas en abuser, ni en quantité, ni en termes de durée !
Dans le cadre de la surveillance de l’anticoagulant, on m’a prescrit des prises de sang. Or je constate que mes plaquettes sont en augmentation. Est-ce normal ?
- Le taux de plaquettes doit, normalement, être compris entre 150.000 et 450.000. Il est relativement fréquent que les plaquettes augmentent en post-opératoire. En effet, toute chirurgie provoque une inflammation locale (réaction de l’organisme visant à accélérer la cicatrisation). Or cette inflammation provoque habituellement une augmentation des plaquettes. Il ne faut, donc, pas s’inquiéter si les plaquettes dépassent le taux de 450.000, pouvant aller jusqu’à 500.000 voire 600.000. En revanche, si le taux dépasse les 800 – 900.000, mieux vaut me prévenir au plus tôt (ou votre Médecin traitant). En effet, il faut alors : rechercher la cause de cette inflammation importante ; prévenir une « hyper-coagulabilité » sanguine.
Dans le cadre de la surveillance de l’anticoagulant, on m’a prescrit des prises de sang. Or je constate une baisse des plaquettes. Que dois-je faire ?
Il est fréquent que les plaquettes baissent un petit peu lorsque l’on prend un traitement anticoagulant en piqûres, de type HBPM. En revanche cette baisse doit être modeste, et de durée limitée. Si les plaquettes passent en-dessous de 100.000, ou que la baisse est de plus de 30% par rapport au taux précédent, il faut suspecter une « thrombopénie induite par l’Héparine », et prévenir immédiatement un médecin (il y a un risque de saignements).
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