Le syndrome de l’essuie-glace : quel traitement ?

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Le syndrome de l’essuie-glace (ou syndrome de la bandelette ilio-tibiale) est une pathologie fréquente chez les personnes pratiquant la course à pied. Il se manifeste par une douleur sur la face externe du genou, due au frottement répété d’un tissu fibreux contre l’os lors des mouvements de flexion-extension. Mal pris en charge, ce trouble peut se pérenniser et gêner durablement la pratique sportive. Son traitement est médical dans la très grande majorité des cas, alliant repos, renforcement musculaire, rééducation et ajustement postural.

 

Le syndrome de l’essuie-glace : définition, causes et symptômes

Le syndrome de l’essuie-glace est une inflammation de la bandelette fibreuse qui court de la partie externe de la hanche jusqu’au haut du tibia, au niveau du genou. Cette « bandelette ilio-tibiale » longe la partie externe de la cuisse et son rôle principal est de contribuer à la stabilité de l’articulation lorsqu’elle est légèrement fléchie, en particulier pendant la marche et la course.

Sur son trajet vers le bas, la bandelette ilio-tibiale est en contact avec le condyle fémoral externe, le relief du fémur localisé sur la face extérieure du genou. Lors des mouvements de flexion-extension, la bandelette fibreuse frotte sur le condyle.

A terme, cela peut entraîner une inflammation des tissus, cause d’une douleur localisée sur la face externe du genou, généralement ressentie lors de la course ou après l’effort, et qui se développe progressivement. Non prise en charge, elle se déclenche de plus en plus tôt à chaque reprise de l’exercice.

L’appellation « syndrome de l’essuie-glace » vient de ce que les mouvements de la bandelette rappellent ceux d’essuie-glaces d’une voiture, une fois en avant du condyle lors de l’extension puis en arrière lors de la flexion.

C’est l’une des lésions les plus fréquentes chez les coureurs de fond, en raison de la répétition du mouvement et du surentraînement. Certains facteurs favorisent son apparition : jambes de forme arquée (« genu varum »), chaussures non adaptées, préparation physique insuffisante ou antécédents de traumatismes (fracture, entorse…).

 

Syndrome de l’essuie-glace : traitement

Le traitement chirurgical du syndrome de l’essuie-glace est extrêmement rare, réservé aux cas résistants au traitement médical.

Celui-ci se déroule en deux temps. Au cours de la phase aiguë de la pathologie, il consiste principalement en du repos (arrêt du sport) et en une prise en charge de la douleur. Cela se fait notamment par application de glace (enveloppée dans un linge) plusieurs fois par jour, des étirements musculaires et, éventuellement, l’application de pommade anti-inflammatoire. Ces mesures pratiquées pendant 2 ou 3 semaines suffisent généralement à faire disparaître la douleur.

Une phase de traitement de fond et de rééducation peut alors démarrer, avec l’accompagnement d’un kinésithérapeute qui fait pratiquer les exercices servant à renforcer les muscles de la jambe et de la hanche (ischio-jambiers, rotateurs de la hanche, muscles du mollet) et à rééquilibrer les appuis.

Il peut également être conseillé de consulter un podologue afin de fabriquer des semelles orthopédiques sur mesure, pour corriger les éventuelles déformations de la jambe ou les mauvais positionnements du pied, sources de la sollicitation excessive du genou pendant la course.

L’ostéopathie peut aussi s’avérer utile, pour rééquilibrer la posture et les différentes articulations dans une approche globale (bassin, chevilles, genoux).

Des infiltrations de corticoïdes (sous contrôle échographique) peuvent parfois être préconisées.

Dans les cas sévères, il est utile de prendre le conseil d’un Médecin du sport, pour guider la reprise sportive progressive. A termes, l’objectif est de pouvoir reprendre tous types de sports.

En cas d’échec (après 3 à 6 mois), une chirurgie peut parfois être envisagée. Ceci consiste en une décompression de la bandelette ilio-tibiale, en ambulatoire. La reprise du sport doit ensuite être progressive.

Ainsi, cette pathologie restant bénigne, peut parfois être très invalidante. Une pratique sportive raisonnée et avec charge progressive en est la meilleure prévention.

Le Docteur Haen pourra, lors d’une consultation, vous orienter vers les soins les plus adaptés à votre situation.

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