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Prothèse totale de hanche par voie antérieure

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Prothèse totale de hanche par voie antérieure

L’arthrose de la hanche correspond à une usure du cartilage, au niveau de l’articulation entre la tête du fémur et le bassin. Ainsi, la hanche devient douloureuse et progressivement « rouillée », ce qui est de plus en plus invalidant dans la vie quotidienne. Une opération de prothèse de hanche va viser à restaurer une articulation normale, sans douleur et avec une mobilité restaurée. C’est devenu une intervention « de routine », réalisée en 1h environ, qui nécessite toutefois certaines précautions et de s’adapter à chaque patient.

Prothèse de hanche : quand opérer ?

L’arthrose de la hanche

Dans une articulation, les mouvements sont permis par un glissement fluide au niveau du cartilage. En cas d’arthrose, le cartilage est abîmé, c’est-à-dire qu’il devient progressivement abrasé. Il est moins lisse, et finit par disparaitre progressivement. Ceci engendre des douleurs, et limite progressivement la mobilité de l’articulation.

Quelles sont les causes de l’arthrose de la hanche ?

Plusieurs causes peuvent être évoquées.

Il s’agit d’un phénomène d’usure, donc l’âge contribue à une fatigue progressive des articulations, notamment la hanche. Mais d’autres paramètres interviennent. Il semble notamment y avoir un facteur génétique, car dans certaines familles on développe fréquemment de l’arthrose à un âge relativement jeune (autours de 50 ans, ce qui est plus tôt que la moyenne).

Il y a parfois des facteurs anatomiques spécifiques : dysplasie (c’est-à-dire une petite déformation de la hanche, qui engendre un excès de forces sur la tête du fémur et donc une usure précoce), ou un surpoids, qui engendre également une usure plus rapide. Certains sports incluant des grands écarts (arts martiaux, danse…) peuvent également conduire à une souffrance de la hanche.

Enfin, certaines maladies particulières peuvent conduire à de l’arthrose, comme la nécrose de la tête fémorale : l’os n’est plus alimenté en sang, et il s’effondre sur lui-même. Mais dans un certain nombre de cas il s’agit d’une arthrose « idiopathique », sans cause retrouvée.

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Quels sont les symptômes de l’arthrose de la hanche ?

Cette maladie peut rester longtemps asymptomatique. Le patient ne ressent pas de gêne particulière. Quand l’arthrose devient perceptible, les patients ressentent habituellement des douleurs et une raideur articulaire :

  • Les douleurs siègent généralement dans l’aine, mais aussi sur le côté et dans la fesse. Il est courant que ces douleurs irradient vers le bas, à l’avant de la cuisse. Parfois, on ne ressent que des douleurs au niveau du genou. Il s’agit de douleurs dites « projetées », dues à l’irritation d’un nerf par l’arthrose, à l’avant de la hanche ; or ce nerf chemine jusqu’au genou, et le cerveau identifie à tort les douleurs comme provenant du genou. C’est l’examen de la jambe par le Chirurgien qui permet de définir si les douleurs présentées proviennent de la hanche. En cas de doute, on peut également réaliser une « infiltration-test » : si les douleurs du genou sont guéries apres infiltration de la hanche, c’est que les douleurs venaient bien de l’arthrose de la hanche. Les douleurs se manifestent généralement à la marche. Dans les cas plus évolués, on les ressent également la nuit, et dès les premiers pas.
  • Raideur articulaire. Il s’agit d’une sensation d’articulation qui devient de plus en plus « rouillée ». Les mouvements sont de plus en plus difficiles, même pour des gestes tous simples comme plier la jambe pour enfiler une chaussette.

Le diagnostic de l’arthrose se pose ensuite sur des radiographies du bassin, qui mettent en évidence une disparition du cartilage.

Arthrose de la hanche : quand opérer ?

Ce n’est pas tant l’importance de l’usure sur les radios qui dicte la nécessité d’une opération, que les conséquences sur la vie quotidienne du patient.

En effet, une opération n’est jamais anodine (il y a toujours des contraintes, un certain délai de récupération, des risques…), et la décision doit se prendre, ensemble avec le patient, selon des critères précis :

  • Les douleurs qui résistent à un traitement médical (anti-douleurs, anti-inflammatoires), engendrant un impact significatif sur les activités de la vie quotidienne. Si les douleurs sont quotidiennes, qu’on ne sort plus, qu’on refuse les sollicitations, bref « que sa vie est gâchée » du fait de l’arthrose, il faut envisager de se faire opérer.
  • La raideur articulaire domine le tableau. Là aussi, quand des mouvements tous simples de la vie quotidienne deviennent difficiles, il faut évoquer une opération.

Bien entendu, la décision se prend apres avoir exposé posément au patient, en consultation, les enjeux de l’opération. On lui expose les benefices attendus, mais aussi les suites de l’opération, le délai de récupération habituel, ainsi que les principaux risques de l’opération. On étudie le mode de vie du patient, ses objectifs sportifs, professionnels, familiaux, ainsi que d’éventuels risques spécifiques du fait de problèmes de santé éventuels.

Puis, on fait une synthèse en indiquant au patient si une intervention nous apparait raisonnable dans son cas. Un délai de reflexion est à conseiller. Il est important également de s’assurer de la pleine motivation du patient : on récupère mieux, on s’engage de manière plus engagée dans la rééducation, si on est pleinement convaincu de la nécessité d’une opération, qu’on la voit « comme une délivrance ».

Comment se passe l’opération de prothèse de hanche nouvelle génération ?

Le préalable indispensable à l’intervention est la planification.

Cela consiste tout d’abord à anticiper les difficultés éventuelles pour un patient donné, qui feraient varier la technique par rapport à d’habitude : anciennes cicatrices (guidant la voie d’abord que l’on va utiliser…), antécédents chirurgicaux sur la hanche, requérant un type de prothèse en particulier etc.

Un peu à la manière d’un pilote qui prépare son plan de vol, on anticipe toutes les situations qui pourraient se présenter, afin de ne pas être pris de cours, et prévoir des solutions (et le matériel correspondant au bloc) pour parer à tout imprévu.

Il faut aussi anticiper la taille et le positionnement des implants, pour conserver au mieux l’anatomie de la hanche du patient, tout en préservant la stabilité de la hanche (prévenir le risque de luxation de la prothèse), et veiller à l’absence de rallongement de la jambe. Pour ce faire, nous faisons pratiquer des radios calibrées sur-mesure ainsi que, si besoin, un scanner en 3 dimensions. Ceci permet de prévoir la prothèse la plus adaptée à la morphologie particulière du patient.

L’intervention peut être réalisée sous anesthésie générale ou sous rachis-anesthésie. Cela dépend de vos préférences et de vos antécédants médicaux, et sera discuté lors de la consultation avec l’Anesthésiste. L’intervention, étant réalisée dans une structure réalisant tres fréquemment ce type de procédures, elle dure 1h en moyenne afin de diminuer les risques d’infection.

Le Dr Haen réalise l’opération par la voie d’abord antérieure mini-invasive. Ceci permet de préserver au mieux les muscles de la hanche, de diminuer les boiteries après prothèse de hanche et les risques de luxation post-opératoires.

Pour l’opération le patient est installé sur une « table orthopédique ». Celle-ci va permettre de bien stabiliser le bassin pendant qu’on travaille sur la hanche, afin de positionner les pièces prothétiques avec la meilleure précision possible. Les pieds sont fixés dans des équivalents de chaussures de ski et, à l’aide de la table orthopédique, on peut ainsi tracter sur la jambe du côté opéré. Ceci permettra d’exposer au mieux les différentes zones sur lesquelles on intervient pour implanter la prothèse.
Les différents supports sont recouverts de grosses epaisseurs de mousse afin de prévenir des lésions de la peau à ce niveau.

On réalise ensuite la voie d’abord (c’est-à-dire le trajet entre la peau et l’articulation). Il s’agit dans mon cas de la voie d’abord antérieure. La cicatrice mesure en moyenne 6 à 8 cm. Elle est située à l’avant de la hanche, un peu décalée en dehors par rapport à l’aine. Pour avoir une idée précise d’où est située une cicatrice de prothèse de hanche par voie antérieure, il faut repérer le petit relief osseux que l’on peut sentir à travers de la peau (c’est l’épine iliaque antéro-supérieure ; voir schéma). La cicatrice part d’un point situé un peu en externe par rapport à ce relief osseux, puis elle s’étend dans la longueur (dans l’axe des muscles).

On chemine donc entre différents muscles et tendons. On accède alors à la hanche. Après avoir ouvert la capsule articulaire (manchon fibreux entourant l’articulation de la hanche), on arrive au niveau du col du fémur. On le sectionne à sa base, à l’aide d’une scie chirurgicale, selon la planification réalisée en préopératoire sur les radiographies, pour enlever la partie d’os et de cartilage abîmés.

On peut alors accéder à la région du cotyle, c’est-à-dire la partie de l’articulation située au niveau du bassin. Il s’agit d’une cavité en forme de sphère creuse. On va, à l’aide d’une fraise, retirer les résidus de cartilage abîmés. On obtient alors une nouvelle sphère, entièrement délimitée par de l’os sain bien vivant.

  • Impaction de la cupule prothétique.

La cupule est généralement fixée dans l’os sans ciment. Cette fixation, plus naturelle, « biologique » est permise par les caractéristiques suivantes. L’os présent une certaine élasticité, c’est-à-dire que les 2 parois du cotyle peuvent s’écarter de quelques millimètres pour laisser place à la prothèse, lorsque l’on tapote dessus pour l’encastrer (délicatement) dans l’os. La tenue dans l’os est également assurée par la présence de nombreux picots sur la surface extérieure de la prothèse, qui vont s’ancrer dans l’os.
En quelques semaines va se dérouler le phénomène de ré habitation osseuse, c’est-à-dire que l’os repousse jusqu’au contact de la prothèse, qui a un revêtement un peu poreux au plan microscopique.
Il est important, à cette étape, de veiller à orienter correctement cette pièce prothétique par rapport à la forme du bassin, afin de limiter les risques d’usure ou instabilité de la prothèse, ou encore de douleurs au niveau de tendons.

  • On passe alors au temps fémoral, c’est-à-dire l’implantation de la tige dans la partie proximale du fémur. La manipulation de la table orthopédique permet de présenter la tranche de section du fémur dans une position permettant d’y implanter la tige fémorale. On va impacter des râpes de taille croissante. Celles-ci vont comprimer le tissu osseux spongieux (l’intérieur de l’os est relativement mou, comme dans un os à moelle, par opposition aux corticales, sur les bords, plus dures). Ceci va créer un espace permettant l’implantation de la tige définitive.
    Le positionnement de la tige est également capital. Son orientation en rotation intervient dans la stabilité de la prothèse, et l’enfoncement plus ou moins important de cette tige détermine la longueur finale de la jambe. Enfin, son implantation doit être dans l’axe du fémur afin de ne pas le fragiliser.

 

NB: il s’agit là d’une fixation « sans ciment », en 1ère intention (la tige étant directement au contact de l’os). Dans certains cas particuliers (os tres fragile en cas d’ostéoporose, d’antécédents de chirurgie sur cet os, ou certaines formes tres particulières de l’os), on peut avoir à requérir à un implant fixé dans l’os par une fine couche de « ciment chirurgical » (une pâte, à la manière des dentistes), afin de permettre une reprise rapide de la marche et ne pas engendre de risques augmentés de fracture post-opératoire.

  • Il y a ainsi plusieurs types de prothèse de hanche. Le Dr Haen emploi généralement les prothèses en titane, les plus modernes. Chez les patients jeunes, l’emploi de prothese de hanche céramique permet d’optimiser la durée de vie des implants.
  • On positionne alors une bille, qui est une sphère pleine correspondant à la tête fémorale, et que l’on va ré-emboîter dans la cupule creuse positionnée dans le bassin. En va alors tester la stabilité de la hanche par différentes manœuvres. L’intervention s’achève par un lavage abondant (pour prévenir les infections) et par un contrôle de l’absence de saignement anormal.
  • Après l’intervention, le patient passe 30-60 minutes en salle de réveil, puis il retourne dans sa chambre. Il est alors rapidement remis debout, afin de débuter la rééducation.

Le Dr HAEN veille habituellement à appeler la personne de confiance, dès l’intervention achevée, afin de la rassurer.

Comment s’organise l’opération en pratique ?

Bilan pré-opératoire

On effectue un bilan relativement complet, afin que l’intervention se déroule au mieux :

 

  • Sur le plan orthopédique : Radiographies calibrées à taille réelle, effectuées dans un Centre de Radiologie de référence (qui vous sera indiqué par le Dr Haen), complétées au besoin par un scanner 3D. Ceci permet de faire les mesures pour anticiper la taille de la prothèse.
  • Bilan demandé par l’anesthésiste (prise de sang, éventuel examen cardiaque, etc.). Il faut notamment vérifier l’absence de diabète non équilibré par le traitement médical (mieux vaut le traiter d’abord pour ne pas augmenter les risques d’infection sur la prothèse).
    Si le patient est fumeur, il est necessaire d’arreter le tabac au minimum 3 semaines avant l’opération, afin de ne pas augmenter les risques infectieux.
  • Généralement, un bilan dentaire, pour s’assurer de l’absence de foyer infectieux profond.

DÉROULÉ DE L’HOSPITALISATION

  • L’hospitalisation se fait habituellement le matin-même de l’intervention (parfois la veille sur préconisation de l’Anesthésiste ou à la demande du patient). Plus d’informations pratiques concernant les modalités administratives sur la page parcours de soins.
  • Prévoir 6h de jeûne pré-opératoire minimum. Mais si l’opération est prévue l’après-midi, vous pouvez (apres validation de l’heure de l’opération avec l’équipe du Dr Haen) prendre un petit déjeuner à 7h, le matin de l’opération.

– L’intervention peut alors avoir lieu :

  • On refait de multiples controles pré-opératoires (identité du patient, côté à opérer, dossier complet), aux différents temps – clés : arrivée au bloc, avant l’Anesthésie, avant l’incision etc.
  • L’opération se fait sous anesthésie générale ou loco-régionale selon le cas. Elle dure environ 1 h.
  • Dès que l’opération est finie, le Dr Haen prend le temps d’appeler la famille pour la rassurer.
  • Le patient va alors en salle de reveil, pour une surveillance qui dure environ 30-60 minutes. Puis le patient est conduit dans sa chambre. Une radio de contrôle est réalisée à titre systématique.

– Dans les suites immédiates de l’opérations, le Kiné vient voir le patient pour le 1er lever et commencer à aider le patient à marcher, habituellement dès le jour – même de l’opération.
La marche peut habituellement se faire d’emblée en appui complet sur le membre opéré, avec l’assistance de béquilles les 15 premiers jours (puis on les quitte progressivement, en restant à l’écoute de douleurs éventuelles qui pourraient amener à les conserver un peu plus).

– La sortie de la Clinique se fait généralement le lendemain de l’opération. Ainsi, après prothèse de hanche la durée d’hospitalisation est généralement de 24h. Mais les patients peuvent rester quelques jours de plus sans problème, s’ils en ressentent le besoin. Pendant le séjour à la Clinique, on va contrôler :

  • L’état de la cicatrice (absence de saignement anormal) ;
  • La bonne récupération de l’autonomie, pour la marche par exemple, grâce aux séances de kiné ;
  • L’absence d’anomalie sur les radios de contrôle.

Suites immédiates de l’opération

Le retour se fait dans la plupart des cas à domicile, car la rééducation n’est pas très compliquée : cela revient avant tout à marcher, et à effectuer quelques exercices de kiné apres prothèse de hanche : notamment des exercices de renforcement musculaire que le kiné vous montrera. Le retour à domicile se fait généralement en taxi ou dans le véhicule d’un proche (pas besoin d’ambulance en 1ère intention).

En cas d’antécédents médicaux particuliers, ou pour les patients vivant seul à domicile, une prise en charge en Centre de rééducation peut alors s’envisager. Les patients y restent en général 3 – 4 semaines (ce sont les Médecins du Centre qui jugent quand l’autonomie est suffisante pour permettre le retour à domicile).

La rééducation apres prothèse de hanche
Cela consiste avant tout à marcher, tous les jours un peu plus, en étant à l’écoute de sa jambe. Par exemple, le jour où le patient rentre à la maison, on lui conseille de sortir se promener 5 minutes. Puis le lendemain, faire des sorties de 5-10 minutes, puis augmenter ainsi de suite progressivement.

Une prise en charge en Kinésithérapie est un plus, qui guide les patients dans leur récupération. Néanmoins, si le patient n’en trouve pas ou que les distances sont trop importantes jusqu’au Cabinet, ce n’est pas grave car c’est une rééducation qui peut s’effectuer soi-même de manière tout aussi satisfaisante quand on étudie le résultat final.

Risques et complications éventuelles

Comme toute intervention, l’opération de prothèse de hanche comporte des risques. Ceux-ci peuvent être évalués à environ 1% en moyenne. Mais le risque varie beaucoup d’un patient à un autre, en fonction de son état de santé. Ainsi, le Chirurgien va établir une balance bénéfice – risque personnalisée pour chaque patient, au moment d’évoquer une opération, pour évaluer si celle-ci est raisonnable.

Un principe important est qu’on envisage une opération si on estime que les bénéfices attendus sont largement supérieurs aux risques. Il existe des risques généraux, comme pour toute opération (risques de thrombose ; risques liés à l’Anesthésie), et des risques plus spécifiques à l’opération, que l’on va détailler ci-dessous.

Les principaux risques dont on informe le patient sont :

 

L’infection de prothèse de hanche

Le risque se situe généralement dans une fourchette entre 0,1 à 1%, selon les études, dans la population générale. Ce risque peut augmenter en cas d’antécédants médicaux qui fragilisent le patient, comme les deficits de système immunitaire, l’obésité, mais aussi en cas de tabagisme ou d’antécédants de chirurgie sur la hanche concernée. En cas de survenue d’une infection de la prothèse dans les semaines apres l’opération, la cicatrice présente généralement des signes d’inflammation (écoulement de liquide, rougeur…). Il est rare qu’il y ait des signes généraux de type fièvre. Au moindre doute, il faut contacter le Chirurgien. Le Dr Haen communique toujours ses coordonnées aux patients qu’il opère, afin de pouvoir être réactif si besoin.
En cas d’infection, le traitement est effectué selon des critères précis, établis par des protocoles validés par des Centre de Référence de ce type de pathologies, car les enjeux sont importants. La prise en charge est multidisciplinaire entre Chirurgiens, Anesthésistes, Infectiologues spécialisés, Biologiste etc. Il est généralement nécessaire de ré-opérer, de manière plus ou moins urgente selon les cas. Des antibiotiques sont également prescrits, pour plusieurs semaines.
Ceci renforce donc l’intérêt, notamment, d’arreter de fumer en prévision d’une opération, afin de ne pas augmenter les risques d’infection.

 

La luxation de la prothèse de hanche

Il s’agit d’un déboitement entre les 2 pièces prothétiques, lors d’un faux mouvement.
Cette complication, assez redoutée, est devenue heureusement très rare. En effet, les prothèses modernes diminuent les risques de déboitement, de par leur forme et leur mécanique, et la voie d’abord antérieure préserve au mieux les muscles, afin de limiter les risques.
Néanmoins ce risque existe toujours, surtout les premières semaines, quand les chairs sont encore un peu lâches autours de la prothèse. Ainsi, même s’il n’y a pas lieu de se restreindre dans les mouvements de base (il est par exemple autorisé de plier la jambe pour enfiler une chaussure, de s’assoir sur un siège standard, ou sur des WC sans necessité de réhausseur de toilettes…), et qu’il n’y a pas à proprement parler de « mouvement interdit » apres prothèse de hanche, il y quelques mouvements qu’il ne faut pas faire les premières semaines apres l’opération. Il faut éviter les grosses « contorsions » sur la hanche. Par exemple, si l’on est assis, ne pas se pencher vers l’arrière et sur le côté pour ramasser quelque chose derrière soi. De même, pour les flexions, ne pas forcer si l’on sent que ça bloque un peu en pliant. Mais on peut s’accroupir avec une prothèse de hanche, par exemple.

Quels sont les signes d’une luxation de prothèse de hanche ? Le diagnostic se pose devant la survenue brutale d’une douleur tres intense dans la jambe, qui se trouve soudainement totalement bloquée. Il est confirmé apres réalisation d’une radio.
Le traitement de la luxation de prothèse de hanche necessite obligatoirement un transfert en milieu hospitalier en urgence. Sous Anesthésie (habituellement courte, 5-10 minutes), le Chirurgien manipule la jambe pour ré-emboiter la prothèse. Cette procédure non invasive est généralement suffisante, et il est rare d’avoir à réopérer (réouvrir la hanche) pour ce type de problèmes.

 

La fracture sur prothèse de hanche

Il peut s’agir d’une fracture du femur, ou du cotyle. Le risque est évalué, dans les études scientifiques, entre 0,1 et 1 %. Ce peut être une fissuration osseuse ou une fracture qui survient pendant l’operation (lorsque l’on implante la prothèse), ou une fracture qui se manifeste dans les jours / semaines apres l’opération. Parfois sans chute (c’est l’os qui s’est fragilisé progressivement), ou à la suite d’une chute.
Le diagnostic se fait généralement par des radios, plus ou moins complétées par un scanner en cas de doute.
Le traitement depent de la situation. En cas de fracture peu étendue, on peut parfois se contenter de prescrire simplement une mise en décharge (càd marcher avec des bequilles sans prendre appui sur la jambe opérée) pendant 6 semaines (le temps que l’os consolide) ; souvent, il faut fixer la fracture par un ou plusieurs cerclages métalliques (des sortes de fils de fer, chirurgicaux), pour fixer l’os autour de la prothèse ; parfois, enfin, il est necessaire en plus de changer la prothèse, si celle-ci a été détachée de l’os. Ce sont des interventions parfois relativement lourdes, avec une récupération assez longue, mais avec une prise adaptée le résultat est bon, en règle générale.

 

L’inégalité de longueur des membres inférieurs (avoir une jambe plus longue après prothèse de hanche)

Lors de la mise en place d’une prothèse de hanche, afin que la prothèse tienne bien emboitée dans la cupule, il faut que les muscles aient une certaine tension. Pour bien les tendre, on peut être amené à rallonger la jambe de quelques millimètres. Mais il ne faut pas trop rallonger, sinon on peut percevoir une sensation de jambe plus longue ou plus courte apres prothèse de hanche. Normalement, le corps peut tolérer un différentiel de quelques millimètres (jusqu’à 10 mm, classiquement). La souplesse du bassin permet en effet un rééquilibrage en quelques semaines à partir de l’opération.
Si toutefois le rallongement est trop conséquent, ou que l’on a une raideur par ailleurs (soit le dos bloqué, soit de l’arthrose à l’autre hanche), le bassin peut rester « de travers », et on peut avoir un inconfort lié à une anomalie de longueur des jambes. Ceci se retranscrit généralement par des douleurs dans le bas de dos.

Ainsi, que faire en cas de sensation de jambe plus longue apres prothèse de hanche ?
Il faut d’abord temporiser quelques semaines, car dans la grande majorité des cas cela va se régler tout seul par rééquilibrage du bassin. En effet, si on prescrit une talonnette de compensation trop tôt, on risque de « figer » la situation, et de ne plus pouvoir espérer une compensation naturelle.
Si en revanche la gêne persiste (classiquement, au-delà de 3 mois à compter de l’opération), il convient de faire des mesures radiographiques précises (en faisant des radio des jambes en entier), et aussi de comparer la différence d’obliquité du bassin entre le pré-opératoire et le post-opératoire. On va alors prescrire une talonnette de compensation, généralement de quelques millimètres. L’epaisseur de celle-ci pourra être adaptée secondairement au ressenti du patient, jusqu’à trouver la bonne épaisseur qui donne un confort de marche pour la vie de tous les jours.

 

Risque de descellement de la prothèse de la hanche (à long terme)

Le risque évoqué est celui, après un certain nombre d’années (généralement pas avant 15 – 20 ans) d’un « descellement » de la prothèse càd le fait que la prothèse se détache progressivement de l’os. Cela nécessite un changement de l’implant. Il est toutefois à noter que les implants modernes, posés depuis les années 2000 – 2010, ne semblent pas montrer d’usure significative sur les suivis à 15 ans post-opératoires. Les changements de prothèse pour usure sont actuellement extrêmement rares, pour les implants posés dans les années 2000. On peut donc être tres optimistes quant à leur tenue à plus long terme, ainsi que pour la tenue des implants que l’on pose actuellement. Néanmoins, le descellement n’étant généralement pas douloureux jusqu’à un stade évolué, seule une surveillance régulière par des radiographies permet de le détecter, avant que les dégâts ne soient trop importants (rendant alors l’intervention de changement de l’implant plus complexe).

Reprise du sport après prothèse de hanche : suivi à moyen et long terme

Le délai de rétablissement apres prothèse de hanche est environ de 1,5 à 3 mois à compter de l’opération. Mais c’est surtout le premier mois où l’on est diminué. On peut progressivement reprendre une vie de tous les jours relativement normale au-delà de ce 1er mois.

Rendez-vous de consultation

Le Dr HAEN demeure joignable (mail direct, téléphone…) pour toute question, à tout moment, apres la sortie de la Clinique. Le premier rendez-vous est fixé à 1 mois ½ de l’intervention, pour contrôler la cicatrice, examiner la hanche (mobilités articulaires, récupération musculaire) et vérifier l’absence d’anomalie sur les radiographies.

Un contrôle similaire est généralement réalisé à 3 mois de l’intervention.

Si tout va bien, on fixe le prochain contrôle radio à 1 an, puis tous les 4 ans. Ce suivi à long terme a pour principal objectif de contrôler la bonne tenue osseuse de la prothèse.
On peut en général se contenter d’un envoi de radio au chirurgien : pas de necessité de se déplacer pour une consultation sauf en cas de gêne ressentie.

Consignes concernant la reprise des activités

Le sport n’est pas interdit après une prothèse, bien au contraire, il aide à la récupération. Au début, on privilégie les sports « doux », de type vélo d’appartement (qui peut être repris tout de suite apres l’opération), et la natation (crawl pour commencer) une fois que la cicatrice est bien refermée. L’aquagym est également possible apres prothèse de hanche. On peut faire des sorties à vélo, mais éviter les situations à risque de chute.

Les sports à impacts (avec des sauts, de la course à pied etc.) peuvent être repris à partir de 3 mois de l’opération, mais de manière progressive, en étant à l’écoute de la jambe (une reprise trop brutale peut engendrer des douleurs musculaires ou des tendinites).

A termes, il n’y a pas de sport interdit apres prothèse de hanche. En pratique, on conseille généralement de reprendre les sports que les patients avaient l’habitude de pratiquer avant l’opération.

La conduite automobile est autorisée à partir de 2 semaines de l’intervention environ, dès que le patient s’en sent capable. Je conseille d’essayer au début sur de courtes distances.

On peut être passager d’une voiture tout de suite apres l’opération (en sortie de la Clinique par exemple.)

Questions fréquentes

A quel âge peut-on se faire opérer d’une prothèse de hanche ? L’opération est-elle urgente (avant que l’os ne s’abîme d’avantage) ? Y a-t-il des conseils pour arriver dans les meilleures conditions pour une opération ? Est-ce que l’on sonne aux portiques de sécurité à l’aéroport quand on a une prothèse ?

Trouvez la réponse à toutes ces questions (et de nombreuses autres) dans la section dédiée :

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